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Nos Projets

haut de page Antilles 2021
Projet "2023"

Après le succès de notre premier défi sur l'île de la Réunion, notre asbl prépare d'autres voyages, dans le désert ou sur un voilier et garde le défi sur l'île de la Réunion.

En 2022, EnVie voulait proposer un nouveau défi sur l'île, mais vu les coséquences Covid et la flambée des prix suite à la guerre en Ukraine, nous sommes contraints de reporter ce défi au 16 mai 2023.

Nous avons besoin de vous dès aujourd'hui

Voyage Alchimique

à La Réunion

Descriptif
Mardi 16 Mai 2023

 

Départ vers 08h00 de Bruxelles Midi vers Paris Orly. 

Décollage vers l’île de la Réunion (vol direct) à 19h30

 

 

Mercredi 17 Mai 2023

 

Atterrissage à Saint Denis vers 10h00.  Récupération des voitures de location.

Repas de midi sur la plage de l’Ermitage et baignade de bienvenue. 

Descente vers Saint Joseph (Manapany Les Bains) où nous logerons

 

         

 

 

 

 

 

Jeudi 18 Mai 2023

 

Visite de la Côte du sud sauvage.  Cap Méchant, cascade de Langevin, Plage de Grand’Anse

 

 

 

 

 

 

Le reste du programme sera établi dans les semaines à venir en tenant compte du résultat des tests à l'effort de chacune des participantes.

 

 

L'équipe

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Equipe
Anne-Christine
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Tout a été très vite après une simple mammographie de contrôle fin septembre 2020. Une IRM a été programmée dans la foulée, j’ai insisté pour la postposer … par déni ou la tête dans le guidon du travail, probablement. J’étais à 1000 lieux d’imaginer la suite. C’est, dans la salle d’attente de la clinique du sein du CSPO, que j’ai entendu pour la première fois parler d’un cancer du sein. La radiothérapeute était effondrée de me l’avoir appris de cette manière, étant persuadée que ma gynécologue m’avait mise au courant. Elle a pris ensuite beaucoup de temps pour me montrer les clichés (très clairs !) et m’expliquer le travail de l’équipe de la clinique du sein.

Je ne voulais pas en parler, uniquement à mes filles et à mon compagnon… Quelques jours plus tard une grande réunion de famille était programmée pour l’anniversaire de ma mère, j’ai donné le change devant tout le monde. Impossible pour moi de ternir la fête avec mes problèmes de santé.

Ensuite, les rendez-vous médicaux se sont succédés à une vitesse V, V’. Le docteur Verougstraete (CSPO) a été exceptionnel. Finalement la chimiothérapie ainsi qu’une mastectomie ont pu être évitées de justesse. L’opération organisée début octobre a permis d’enlever la tumeur et de procéder, durant l’opération, à une reconstruction mammaire. Les deux assistantes qui avaient assisté à l’opération m’ont dit qu’elles avaient été bluffées par la réussite de la chirurgie. Sortie de l’hôpital le lendemain de l’intervention, j’étonnais tout mon entourage par mon optimisme et mon énergie. L’attente des résultats de la biopsie des ganglions sentinelles a été également angoissante puis les résultats rassurants m’ont reboostée. J’envisageais sans trop de souci de reprendre mon travail après la radiothérapie.

Les choses se sont gâtées par la suite…. Les séances de radiothérapie m’ont épuisée, mais je m’y attendais et prenais mon mal en patience. Par contre, dès le début de l’hormonothérapie, de gros soucis gastriques m’ont conduite à consulter d’abord ma généraliste qui a tenté un traitement puis

un second sans succès. Je suis ensuite passée à l’homéopathie pour un traitement de fond, puis à l’acupuncture… Sans aucune amélioration. Finalement ma généraliste m’a prescrit une gastroscopie (horrible examen !!!) qui a conduit à un nouveau traitement sans succès. J’avais l’impression qu’un tsunami avait complètement bouleversé tout mon organisme. De gros problèmes de sommeil se sont greffés à mes symptômes ainsi que des acouphènes. Je ne dormais quasi plus. J’ai tenté les somnifères, associés à l’acupuncture… Quand je dormais 3 heures, j’avais l’impression que c’était un maximum. Moi qui était une battante, qui adorait les randonnées, je n’avais plus aucune énergie et même aucune envie. Avec l’accord du docteur Verougstraete, l’hormone a été modifiée puis arrêtée. Je n’avais plus le goût de manger, plus d’énergie pour marcher (moi qui adore ça). Un second généraliste consulté m’a orientée vers des examens complémentaires (scanner, doppler, marqueurs du transit….) qui ont, à nouveau, conduit à modifier le traitement !!!

A travers toutes ces péripéties médicales, la Vie-Là a toujours été un lieu de bien-être, tout d’abord grâce à Lola, une kiné d’exception, puis grâce aux séances de massage, yoga, réflexologie plantaire dont j’ai pu bénéficier. Un tout grand merci à l’équipe des bénévoles.

Une amie qui faisait partie du projet ENVIE m’a alors proposé de venir marcher avec le groupe. La rencontre de cette magnifique équipe et le partage de ce beau DEFI ont été une énorme bouffée d’oxygène. La bienveillance des accompagnateurs, l’entraide et le partage entre les participantes, la gradation des randonnées ponctuées chacune de petits défis ont été et sont toujours des ressources capitales dans mon parcours de vie.

Christine
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Dimanche 21 mai 2017, à l’aube de mes 48 ans mon gynécologue me rappelle car après une analyse plus pointue suite à une biopsie mammaire réalisée quelques semaines plus tôt, on me diagnostiquait un cancer agressif non invasif et hormonodépendant au sein gauche.

Sur le moment cette annonce, tombée comme un couperet, me laisse sans voix. Très vite je devais rebondir et rassembler toutes mes forces pour en parler à mon mari, mes enfants et mes proches. Je les ai rassurés en leur promettant de me battre, ce qui leur a permis d’y croire également et de me soutenir au quotidien.

Il était pour moi hors de question de me laisser envahir par la maladie même si mon avenir me faisait peur.

Tout s’est alors précipité, ce qui ne me laissait pas le temps de me morfondre et me convenait plutôt bien car mon désir le plus cher à ce moment là était de gagner la bataille contre ces tumeurs qui s’étaient insidieusement installées en moi.

 La prise en charge médicale a donc démarré sur les chapeaux de roue : s’en suivent 15 jours d’examens plus approfondis et une tumorectomie fin juin. Je me vois donc contrainte d’abandonner mes petits élèves en fin d’année scolaire, me laissant une impression désagréable d’inachevé.

Envahie par un sentiment d’impuissance, je ne pouvais plus que m’en remettre aux différents avis médicaux rassurants et faire confiance aux médecins. Je déposais ma vie entre leurs mains.

Durant l’été viennent alors s’ajouter le suivi chez la radiologue qui me conseille 20 séances de rayons et l’oncologue qui me propose 5 ans d’hormonothérapie pour éviter les récidives.

Fin août je pensais pouvoir me remettre très vite au boulot mais c’était sans penser aux effets secondaires et à la fatigue liés aux rayons et au traitement. Incapable de reprendre ma classe à temps plein je décide donc de m’octroyer 4 mois de repos et de me consacrer entièrement à ma remise en forme.

J’étais en vie mais envahie de doutes et de questions, ce tsunami intérieur, ce raz de marée ayant balayé tout sur leur passage, emportant avec eux le mauvais comme le bon. Je me retrouvais seule face à moi-même…que faire maintenant ? Quand la vie active continue pour tout le monde …m’occuper de moi mais réellement de moi cette fois et, en profondeur. Qu’en est il de mon bilan de vie ? Quelle leçon dois-je tirer de cette épreuve pour continuer à avancer ?

Je trouve quelques réponses à la clinique du sein que j’intègre pour une remise en forme physique mais pas que…j’y ferai de très belles rencontres, j’y partagerai des moments vrais avec des personnes ayant eu comme moi un cancer du sein et avec qui je suis toujours en contact à ce jour, l’effort nous ayant soudés.

Conseillée aussi par mon oncologue je me suis également inscrite à la Maison Mieux Être où j’ai pu bénéficier de soins « bien être », encadrée par des bénévoles tous bienveillants et où j’ai aussi créé de nouvelles amitiés, où partages, échanges, discussions, rires, pleurs et projets étaient au rdv, m’apportant soutien, chaleur et sérénité.

4 mois plus tard la vie a repris son cours normal, comme avant avec ses joies et ses difficultés…mais non…pas comme avant ! je ne me sens plus en phase avec moi-même, je ressens une grande solitude, un vide indéfinissable, un profond besoin de tout remettre en question : ma vie, mes proches, mon boulot…

C’est alors que mon amie Nadia de la clinique du sein me parle de son projet féérique de réaliser un défi sportif sur l’ile de la Réunion avec le groupe ENVIE. Elle me propose peu de temps avant son départ de l’y accompagner mais envahie de peurs, de freins, je décline son invitation, ne me sentant pas prête ni physiquement, ni mentalement à relever ce défi, estimant qu’un projet d’une telle ampleur ne se prépare pas en quelques semaines.

Après son retour elle me fait part de son expérience hors du commun, je réalise alors que ce défi sportif peut réellement me faire vibrer car c’est dans le sport intense que j’ai envie de me réaliser. Pour moi c’est plus qu’un challenge, c’est un véritable besoin de m’accomplir pour revenir à la vie et me sentir EN VIE à nouveau !

Aidée de Nadia, j’ai rencontré Bernard un des fondateurs de l’ASBL ENVIE, je me suis donc inscrite et suis en pleine préparation physique pour en mai 2023 accomplir cet exploit en toute sérénité. Cette préparation m’apporte énormément de bonheur au quotidien grâce aux belles rencontres déjà vécues jusqu’ici, grâce à tous ces partages dans l’effort mais surtout dans le respect de tout un chacun.

J’ai tellement hâte d’y être lorsque tous ensemble nous prendrons notre envol vers notre destin !

Isabelle
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Suite à une conversation téléphonique avec Marie, me voilà sur une feuille blanche en train d’écrire mon vécue ma motivation. Ça y est j’ai peut-être trouvé le truc qui va me sortir de mes peurs et de mes difficultés physiques. C’est ma fille Charlotte qui m’a fait rencontrer Jean Luc afin que je comprenne bien de quoi il s’agissait.  

 56 ans maman de Charlotte30 ans et thomas 34 ans. (et grand-mère de 3 petits enfants). J’étais institutrice et j’aimais mon métier. Je me donnais à fond. Et puis un jour, en août 18, voilà qu’on me propose une place de directrice d’école fondamentale. Là aussi, je fonce tête baissée et j’aime ce nouveau métier. Mais je veux faire les choses bien. Je veux être parfaite. Alors, les heures ne comptent plus, les week-end sont chargés de lecture de circulaires et nousne partons plus marcher.  Les enseignants de l’école sont heureux car je m’investis véritablement. Et la fatigue est mise dans un tiroir. 

 Mi-janvier 19, alors je que m’effondre dans un fauteuil pour regarder n’importe quoi à la télévision, juste une soirée, pour tout de même lâcher prise, je sens une boule à mon sein gauche. Je ne panique pas tout de suite car j’ai fait un mammo il y a quatre mois. Bien échu ! 

Puis tout s’emballe, gyné, mammo biopsie tant la tumeur est grosse et bizarre et puis la panique.  8 jours d’attente avant le choc. Le mot est prononcé un cancer du sein, une tumeur de 5cm de diamètre. Un cancer agressif. Je pensais avoir tout vécu car j’ai eu bien des déboires dans la vie, mais la maladie ça je n’étais pas certaine de pouvoir surmonter. Mes deux enfants le savaient et mon mari aussi. Ils m’ont encouragée, supportée et soutenue au travers cette tempête. Tout continue de s’enchainer : une série d’examens, différents médecins et puis un protocole : 4 doses de chimio une fois tous les 15 jours et puis une dose chaque mardi pendant 16 semaines. Ensuite opération et radiothérapie …. Waouh ça va être long ! Je me redresse et je ne me dis pas le choix faut y aller. J’ai suivi les conseils de mon oncologue avec ferveur. C’est là que la magie opère : les amies et la famille se sont mobilisées afin de m’accompagner à chaque fois que j’allais à l’hôpital. Chacune d’entre elle a pris un jour de congé pour passer la journée avec moi dans l’attente entre la prise de sang et le traitement à Bruxelles.  On disait de moi que j’étais une guerrière que j’allais gagner le combat. Je n’aimais pas cela. J’étais juste debout devant cet envahisseur qui s’empare de mon corps. Je n’étais pas courageuse, je n’avais pas le choix. Et même s’il y avait de la souffrance, de la peur, des angoisses, ces journées passées avec une amie, un frère, un de mes enfants ou mon mari étaient positives, car le temps s’arrêtait et on prenait le temps. Après je savais que pendant3 jours je serais malade mais ça n’avait pas d’importance, je tentais de vivre le moment présent. Il y a eu aussi des nouvelles très angoissante : est un cancer génétique ? Est-ce un triple négatif ? Bien des questions qui font que les émotions sont dans des montagnes russes. Ensuite l’opération réussie me laisse un sein différent presque vide à l’intérieur mais toujours là.  Je m’estime chanceuse d’avoir gardé mes deux seins et d’avoir bien réagi à tous les traitements sans trop d’embuches. En tout cas pour le moment. Puis la radiothérapie qui fatigue énormément et puis les contrôle car le médecin ne vous dit jamais que vous êtes guérie.  

Après tout ça, je me dis que la vie va reprendre. J’étais euphorique j’avais terrassé ce démon ! Mais il y a le temps de la reconstruction et il est bien plus long que je ne l’avais imaginé.  

D’abord, il y a une certaine solitude qui s’installe car je suis « guérie » alors tout va bien pour tous.  Ensuite, il y a une première découverte des dégâts provoqués par les traitements et la sédentarité. Une grande fatigue, une déficience musculaire, des douleurs au sein et au bras, des difficultés à utiliser ce bras gauche alors que je suis gauchère.  Une fois de plus, je retrousse les manches. Tous les jours, la kiné vient, je vais marcher le long du canal tous les jours 5 à 8 km par jour et je fais une sieste de 20 minutes. Je vais nager une fois par semaine. Mais la fatigue et les douleurs persistent. Alors le moral baisse.  

Quelques mois passent et je découvre une autre personne. Je ne suis la même, je suis quelqu’un d’autre. Je n’ai plus la même énergie ni les mêmes envies.  J’ai l’impression d’être physiquement amoindrie. Une angoisse sournoise s’installe. J’ai peur que la maladie revienne. Et je n’accepte pas cette autre personne en moi. Je me sens debout devant une falaise devant laquelle il y a le vide. Je ne suis pas encore capable de reprendre mon poste de direction et puis j’ai peur de me faire piéger d’être à nouveau trop investie et d’oublier de me ménager. Je découvre en vacances à la montagne que mes muscles sont toujours aussi faibles et que la rando est compliquée 

Pour contrer ce mal être, j’écris un roman racontant ce récit de vie. Ce n’est pas une plainte mais une histoire. Une histoire d’amitié. L’épopée des mardis. Je l'intitule « les mardis heureux ». Car chacun de ses mardis était un moment privilégié avec une amie. Une note d’espoir pour tout qui vivrait aussi la maladie. Je cherche à le publier afin d’apporter du réconfort ou simplement un témoignage. 

Je découvre alors d’autres effets des traitements. Cette fatigue qui perdure et la mémoire qui me fait défaut. Certains mots, certains évènements se cachent bien au fond de ma tête.  Je continue à marcher le long du canal et je pratique l’aquabiking une fois par semaine pour espérer pouvoir un jour refaire quelques lacs ou quelques chemins de montagne.  

Et voilà que je découvre votre association. Un défi qui fait peur mais qui semble formidable. La reconstruction qui prend du sens. Après avoir vu le site Facebook, j’ai réfléchi. Je me suis pausée et je me suis dit que c’était vraiment ça dont j’avais besoin pour retrouver ma vitalité, ma joie de vivre. Je suis une amoureuse de la montagne. J’aime rencontrer les personnes, j’aime partager. Alors j’ai pris mon téléphone et j’ai envoyé un message à Marie qui m’a répondu très vite. Nous avons échangé nos expériences. Je commence à comprendre, je ne suis pas la seule à vivre tout ça.  

 Faire du sport avec d’autres gens qui ont vécu aussi la maladie est bénéfique pour moi mais pour les autres aussi. Se rendre compte que l’on n’est pas seul à avoir ces difficultés, s’encourager, construire ensemble, partager ses émotions, s’entrainer ensemble Et puis peut-être, aider et surtout montrer qu’après un cancer même si les choses sont différentes on peut y arriver. Retrouver la maitrise de sa tête et de son corps J’ai aussi compris qu’il fallait pouvoir s’investir dans le projet en organisant des activités lucratives afin de financer le voyage. Je suis volontaire, j’ai du temps et je suis créative (d’ailleurs avec ma fille nous avions créé un spectacle de contes malgache pour aider une association… celui-ci pourrait être présenté au bénéfice de votre asbl). 

Je vous avoue que j’ai pris peur quand j’ai vu la performance que cela représentait mais j’ai envie de terminer mon courrier par la citation de Philippe-Pollet Villard :   

Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout... Ceci correspond bien à votre dynamique et à ce que j'espère de ma vie.

Martine
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Sur un air de Daniel Balavoine :

 

J’me présente, je m’appelle Martine

J’aimerais bien souvent voir les matines

Eviter d’aller à l’Hosto

Surtout pour le moindre bobo

Mais pour tout ca, il faudrait que j’sois cent pour cent

 

Voici mon histoire familiale et personnelle.

 

En août 2016, notre médecin de famille annonce à ma fille Marie un cancer du sein. Immense choc émotionnel pour moi. Quoi a 33 ans un cancer, elle est trop jeune. Pourquoi elle, ça devrait être moi. Marie se fait opérer en octobre, opération suivie de chimio et radiothérapie. Un an après on lui annonce qu’elle est en rémission.

La même semaine on découvre chez moi 2 cancers, un dans chaque sein. Un an après ma fille, curieux quand même, les cieux m’auraient-ils entendu !!?? Décision fut rapidement prise d’une mastectomie bilatérale. Après l’opération, la bonne nouvelle, tout a pu être enlevé et je ne devrai ni passer par la chimio, ni par la radiothérapie. Hourra je suis chanceuse !

 

Quelques mois plus tard je pars aux urgences pour des calculs aux reins. Sous anesthésie générale l’urologue va au laser en supprimer un. Pas de chance il en reste encore plusieurs. Bref depuis cette première opération, j’en ai subi encore cinq.

 

En juillet 2018 on découvre que mon mari a un cancer des intestins et des métastases au foie et dans les os. Mi-août il décède, heureusement pour lui ce fut très rapide. Pour la famille ce ne fut évidemment pas facile à surmonter.

 

En mai 2019, reconstruction des deux seins. J’en avais assez de mon torse trop masculin à mon goût . Cette opération dure environ 4 heures et j’ai du mal à m’en remettre. Et oui après 6 anesthésies le corps encaisse.

 

Le 6 décembre 2019, 2e opération pour une recontruction/amélioration, beaucoup plus courte heureusement mais pendant la nuit je fais une crise de colite néphrétique. Rebelote un calcul a voulu se faire la malle mais est resté coincé dans l’urètre car bien sûr trop gros. Donc 5 jours après cette opération du 6 je me retrouve à nouveau au bloc.

Mon corps en a assez d’être tous les x mois secoué et donc à nouveau remise en route un peu compliquée.

 

Dernière précision je suis née en février 1947, faites le compte ;-)

 

Je sais l’activité physique est importante tant pour le moral que pour la santé. Ce projet sera un formidable booster pour moi. Voilà deux ans que, forcée et contrainte, je végète. Ca suffit maintenant !!

 

Pour toutes ces raisons il me tient vraiment à cœur de pouvoir faire partie de ce 3ème voyage. Pour toutes ces raisons également je veux montrer aux autres malades qu’après la maladie il y a encore de la vie et….. de l’envie.

Sonia
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"Je m’appelle Sonia, j'ai 60 ans et je vis seule avec ma fille de 24 ans. Il y a deux ans lors d'une mammographie de contrôle on m'a diagnostiqué un cancer du sein (grade II). Ma fille étant en Erasmus, j'ai vécu cette aventure seule avec espoir et détermination. Tumorectomie d'abord et après 3 semaines de repos, j'ai repris le travail et j'ai fait 2 semaines de radiotherapie en ambulatoire sans effet secondaire. Je suis actuellement sous hormonothérapie, le tamoxifene.
Lorsque Bernard m'a interpellée pour faire partie d’une des nombreuses aventures envisagées dans le futur, j'ai émis le souhait d’y participer, peu importe la destination.

C'est une opportunité unique d'épanouissement et enrichissement personnel avec pour objectifs et défis de quitter ma zone de confort, de lever le pied face aux contraintes de la vie quotidienne, besoin de me surpasser tant physiquement que mentalement, de rechercher l'authenticité, la simplicité et revenir à l'essentiel, vivre de nouvelles rencontres, vivre ensemble, participer à une aventure humaine particulière, apprécier le moment présent et partager de nouvelles émotions. Une superbe expérience qui éveille ma curiosité et mon intérêt.
Je m'estime chanceuse aujourd'hui face à cette maladie et j'aimerais par cette expérience donner de l'espoir et de la confiance aux futurs potentiels malades et transmettre qu'il est important de prendre soin de soi, de son corps, de s'aimer et de se respecter.
Intégrer le groupe me permettra de concrétiser tous ces espoirs et vivre une magnifique aventure avec et grâce à vous tous. "

Maud
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J'avais 47 lorsque l’on m’a diagnostiqué un cancer du sein au cours d'un banal examen de routine. J'ai donc suivi le parcours que beaucoup de femmes ont malheureusement emprunté. La plus grosse étape étant une mastectomie en ce qui me concerne. L’ablation des ganglions ont rendu le rétablissement plus long et plus compliqué. Et quatre ans plus tard, il me faut faire régulièrement des séances de kiné pour soulager le bras du côté opéré. Trois opérations plus tard, la reconstruction n’est pas encore terminée.

Je travaillais dans le secteur de la petite enfance et j'ai dû abandonner la vie active car le corps ne suivait plus.

J'ai été soignée au Chirec de Braine-l'Alleud, ville dans laquelle j'habite avec mon mari et mes 3 enfants, des jumelles de 21 ans et un garçon de 23 ans.
J’ai eu de la chance d’avoir été soutenue par ma famille à chaque étape de la maladie.

Mon combat est presque gagné et je suis sur la voie de la guérison. Malheureusement en janvier 2022 les médecins découvrent une seconde tumeur de l’autre côté et me voilà repartie en direction de la salle d’opération. Cette fois c’est une tumorectomie, beaucoup moins invasive que l’opération précédente. J’éprouve malgré tout une appréhension à chaque nouveau contrôle.

Je suis restée positive depuis le premier jour jusqu'à aujourd'hui et c'est cela qui m'a fait avancer.

Avant la maladie, je faisais régulièrement des randonnées et j'ai repris les marches depuis quelques mois. Me plonger dans la nature est une vraie bouffée d’oxygène pour moi. La pratique du sport me redonne confiance en moi.

J'ai découvert l’asbl  « enVie » via l'association "10 femmes pour un 4000" et également via les médias (« un sommet pour la vie » diffusé à la télévision).

L'idée de partager son expérience, ses émotions et affronter des défis ensemble correspondent à mon objectif « d'après maladie » :

La reconstruction du corps et de l’esprit au sein d’un groupe motivant et bienveillant.

Sandrine
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 Je m’appelle Sandrine j’ai 44 ans et suis maman de 2 filles. Mélissa 27 ans et Lilou 14 ans .Je suis coordinatrice extra-scolaire au sein d’une école depuis 8 ans mais je travaille pour la commune depuis 26 ans. Je suis séparée depuis quasiment 8 ans et donc j’ai Lilou une semaine sur 2 et je m’occupe beaucoup de mon papa depuis la mort de maman il y a 15 ans .

 

Au mois d’octobre 2018 je suis tombée en incapacité pendant 2 mois et demi suite à un burn-out qui s’est déclenché car difficile d’avoir mon congé pour aller faire une mammographie. En 2017 j’étais tellement prise par mon travail que je n’avais pu y aller mais pour moi c’était important vu les antécédents avec ma sœur qui a vécu un cancer du sein hormonal. J’ai été à ses côtés à chaque étape et j’avoue que malgré les apparences je n’ai plus jamais vécu de la même façon. J’avais au fond de moi cette peur de vivre cela. J’ai fait une mammographie le 8 octobre et bonne nouvelle rien à signaler !

 

J’avais repris le travail depuis fin décembre et voilà que le soir du 17 février 2019 j’ai senti une douleur au niveau de la poitrine et une boule dure.  Je savais que cette fois ce n’était pas bon….Je n’oublierai jamais cette sensation. De là rendez-vous à Bordet pour une échographie, là on m’annonce que effectivement ce n’est pas bon que je dois avoir rdv en urgence avec le Dr Roman (chirurgienne) pour la suite…

J’ai mon rdv le 27 février, on m’annonce tous les examens préparatoires et que j’ai un cancer du sein de grade 3.  Je serai donc  sous certificat de longue durée car j’avais un combat important à mener. Pour moi ce fut l’effet d’un 10 tonnes qui m’ a pris de plein fouet. L’après-midi même je faisais une IRM et tous les examens sur 2 jours.

 

Le mercredi d’après, rendez-vous chez l’oncologue qui m’annonce que c’est un triple négatif avec 90 pourcent de taux de prolifération, que l’IRM a montré une autre boule derrière celle de 17 mm et une tache à l’autre sein qu’il faut vérifier. Il m’explique le traitement des 16 chimio, la perte des cheveux , les effets secondaires ainsi que le triple négatif, le risque que la tumeur ne réponde pas à la chimiothérapie mais que en général le traitement marche bien. A ce moment-là, je ne peux expliquer tout ce qui se passe dans ma tête. D’un côté je suis pétrifiée, d’un autre je me dis que je dois rebondir ? En effet je ne veux pas quitter mes enfants, mon papa, mes amis. La seule question qui me vient c’est « est ce que je vais m’en sortir ? ». La réponse fut claire « je ne peux rien vous promettre mais je peux vous dire que le traitement en général agit bien sur ces tumeurs ».

 

Je suis partie en me disant que dire à la maison ? J’ai pris la décision de ne pas parler du risque des 2 autres tumeurs, ça ne changeait rien pour eux mis à part de les inquiéter encore plus. J’ai pris la décision de rester positive dans mes explications sur le traitement, de ne voir que le fait que ça allait marcher malgré que je me sentais fragile et pas sûre du tout que j’y arriverais. Ma priorité c’était de protéger les miens, ils souffraient déjà assez . Voir ce que leurs yeux exprimaient à l’annonce était déjà bien assez dur. Les traitements ont commencé le 11 mars par la mise en place du port à cath, première chimio le 12 mars et dernière le 8 juillet. Entre temps j’ai appris que les 2 autres boules étaient bénignes et que j’étais négative au test génétique ouf. La perte des cheveux, les effets secondaires et les traitements n’ont pas été faciles mais j’ai été soutenue par les miens d’une façon inimaginable.

 

J’ai eu une tumorectomie le 5 août, Les médecins ont également enlevé le ganglion sentinelle et là, de nouveau, une très bonne nouvelle il était sain !

Le mois de septembre a été le mois de la radiothérapie, grosse étape aussi avec les brûlures qui vont avec.

J’ai également été suivie  pour faire passer tous les effets secondaires dus au Taxol entre autres .

J’ai eu la chance et l’honneur d’être invitée à la remise des blouses blanche du Televie et c’est là où j’ai rencontré Marie et sa Maman .

On a papoté de leur vécu face à la maladie et du beau projet enVie .

Ca m’a fait du bien de parler et de me rendre compte que je n’étais pas seule face à certaines difficultés.

 

J’ai envie de vivre ce projet pour plusieurs raisons. Ca fait quelques années que je me suis renfermée dans un monde où j’ai le contrôle sur tout. La maladie a tout bouleversé et m’a fait prendre conscience que ma vie c’était maintenant ou jamais. Je ne suis jamais partie sans les miens, ça va être un vrai défi de me retrouver sans eux. J’ai envie de rencontrer de nouvelles personnes qui ont un vécu face à cette maladie pour pouvoir échanger et se soutenir mutuellement. Je ne me sens plus la même, la chimio m’a affaiblie, j’ai perdu confiance dans les compétences de mon corps et en vivant cette expérience je veux me montrer et pouvoir montrer à ceux qui ont le même ressenti que c’est possible.

 

J’ai une dualité, j’aime la mer je m’y sens bien mais en même temps j’ai une peur suite à une mauvaise expérience quand j’étais petite. Ce sera donc une occasion de plus de me surpasser.

Je sais que ça va être surement difficile mais je ne sais expliqué par des mots ce que je ressens quand j’imagine pouvoir vivre la préparation de cette aventure, pouvoir vivre ces moments avec ces nouvelles rencontres, j’ai les yeux qui brillent, j’en ressens déjà des frissons en imaginant cela. Ce challenge est le début de ma renaissance, c’est la porte de l’espoir je ne pourrais rien dire d’autre.

Annie
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Je viens d’être opérée d’un cancer du sein avec comme traitements adjuvants de la radiothérapie et une hormonothérapie .

L’opération et le suivi se font à St Luc à Bruxelles , par le professeur Bierlaire .

 

Je pense qu’une année de préparation avec un objectif collectif me ferait passer ce cap difficile et me redonnera espoir en la vie .

Cette maladie est sur mon chemin pour me faire comprendre certaines choses et soigner mon « moi » intérieur malmené .

Je suis confiante …je vais rebondir .

 

J’adore les défis , les découvertes …. donc rencontrer , partager et vivre de nouvelles choses  me nourrit .

J’ai 60 ans dans 3 mois ….et je veux profiter de la Vie  vraie et ce en toute sérénité .

Votre initiative est géniale  pour redonner de l’énergie à tout un groupe qui se soutient.

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